Cahier d'un retour au pays natal
29.8.15Coucou tout le monde, j'espère que vous êtes en pleine forme, je vous retrouve aujourd'hui pour clôturer la période estivale 2015. Mercredi, je vous postais un dernier look pour se rendre à la plage sur fond de nostalgie : "Sur la plage abandonnée".
J'avais
envie de partager un article personnel, j'ai hésité longtemps avant
de le publier car je le trouvais un peu trop intime, trop long, je
l'ai modifié maintes et maintes fois et puis je me suis décidée
à le publier. Ce qui m'a poussé à choisir ce titre, c'est l'œuvre
d'Aimé Césaire que j'ai lu comme beaucoup au lycée. Je vous invite
à le lire si vous ne connaissez pas.
Petite
parenthèse : S'il y a trop de blabla, je vous invite à
passer directement à la fin de l'article, je vous y ferai
rêver peut-être avec quelques photos de
mon île, la Martinique. Cela vous évitera d'être comme cela ^^ :
Dans
quelques jours cela fera 5 ans que je l'ai quittée et c'est comme si
c'était hier. De ma naissance jusqu'à ma majorité, j'ai vécu
là-bas et comme beaucoup de jeunes de mon âge, je me suis expatriée
afin de poursuivre mes études. Chaque année, j'y retourne et c'est
avec la plus grande des joies que je retrouve mon cocon, le seul
endroit au monde où je me sens bien. Les métropolitains ne peuvent
pas comprendre ce sentiment. Ou je suis la seule à
ressentir cela.
J'avais
envie de vous parler de mon expatriation vers la métropole, des
choses que j'ai pu entendre, bonnes ou mauvaises, et de la façon
dont je vois les choses.
En
tant que Martiniquaise, oui parce que je me considère ainsi, je
reconnais tout à fait ma nationalité française mais si vous
saviez, quand on a vécu jusqu'à sa majorité dans un petit paradis,
la France me semble toujours éloignée du mode de vie de la
Martinique.
1)
LES CLICHÉS DES MÉTROPOLITAINS
Combien
de fois ai-je entendu :
- Mais
pourquoi tu ne retournes pas là-bas ?
- Mais
cela ne doit pas être évident de vivre loin de ta famille ?
-
Là-bas vous avez de la chance, vous êtes tout le temps en vacances
!
Entre
la première remarque et la dernière, je crois que mon seuil de
tolérance à atteint son maximum ! Je pense que je n'ai pas besoin
de vous faire un dessin, avec la crise économique, le travail ce
n'est pas la chose la plus simple à trouver. Le jour, si ce jour
arrive, où j'aurais l'opportunité de retourner définitivement en
Martinique, ce sera une décision mûrement réfléchie et non parce
que j'en aurais marre du froid ! Lol. Je
vois déjà certains venir à 100 km/h! ^^
Sachez
que ce n'est évident pour personne de rester aussi loin de ceux
qu'on aime, c'est presque inhumain de se séparer, de me séparer des
miens, la douleur est similaire au décès d'un proche, je vous
assure. Mais je ne vais pas rester toute ma vie à me morfondre, il
faut que je fasse avec !
Par
ailleurs, je trouve que ma génération a une chance inouïe grâce
aux nouvelles technologies de communication. On est régulièrement en
contact avec nos proches alors qu'il y a 40 ans, nos aînés
envoyaient une lettre qui arrivait 3 mois après, si elle arrivait
bien sûr !
Pour
finir, je me demande d'ailleurs si aux États-Unis ils considèrent
que les habitants d'Hawaï sont en vacances toute l'année ?
Ah
oui, encore une chose, il faut arrêter deux minutes avec les
histoires de la compagnie créole, Franky Vincent et autres
âneries que certains sortent tout droit des années 80! Oui, là, je
suis un peu remontée !
2)
LES CLICHÉS DES MARTINIQUAIS
- Vous
vous plaignez tout le temps : il fait trop chaud, il fait trop froid
!
- Vous
n'êtes jamais satisfaits : vous n'aimez pas la France, vous
critiquez votre île... Restez dans l'avion!
Personnellement, il n'y a qu'en Martinique que je ne me plaigne par du temps. Bon ok, j'avoue, sauf quand il pleut trois jours d'affilée à cause d'une onde tropicale et autre désagrément climatique. Quand nos jours de vacances sont comptés, excusez-moi de le dire mais c'est un peu beaucoup embêtant.
Le
seul endroit où je me sens chez moi, c'est en Martinique, alors
quand j'entends certaines choses, permettez-moi de vous dire que les
métropolitains non plus ne considèrent pas que nous sommes chez
nous non plus, alors si notre patrie nous rejette où irons-nous ?
Un
jour peut être, je vous ferais découvrir mon île, avec les bons
plans et tout ce qu'il y aura à savoir. Je vous laisse comme promis
avec quelques clichés.
N'hésitez pas à me dire dans les commentaires si ma façon de voir les choses est erronée ou si vous partagez mon avis. Je vous laisse avec une musique qui me tient à cœur car comme partout la violence gâche la beauté de nos îles. Des bisous! xoxo
2 commentaires
Comme je te comprends ! C'est aussi ce que je ressens lorsque je reviens dans mon pays natal !
RépondreSupprimerC'est vraiment dommage mais que voulons nous !
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